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21 juillet 2011

Le Parti radical peut-il bénéficier du financement public?

Quelques petits rappels en ce qui concerne le Parti radical et le financement public:
1) Seuls sont bénéficiaires de la première fraction les partis ayant présenté aux élections législatives sous leur propre étiquette au moins 50 candidats ayant obtenu au moins 1% des suffrages exprimés. Ce n'est pas le cas du Parti radical, puisque ses candidats se sont présentés en 2007 sous l'étiquette UMP, donc le parti de Jean-Louis Borloo ne peut en aucun cas bénéficier directement de la première fraction du financement public jusqu'aux prochaines législatives.
2) Seuls sont bénéficiaires de la seconde fraction les partis bénéficiaires de la première fraction. Lors du rattachement annuel des parlementaires, à la fin de l'année, les députes et sénateurs radicaux de droite devront donc se rattacher à un parti bénéficiaire de la première fraction, parti qui lui rétrocèdera ensuite ce financement en vertu d'une convention financière (comme le Nouveau Centre le fait avec le Fetia Api et l'Alliance centriste avec le MoDem - lorsque Cap21 de Corinne Lepage a quitté le MoDem, elle a ainsi perdu la rétrocession de l'argent correspondant aux voix des candidats MoDem membres de Cap21).
3) Tout parti issu entre deux législatives d'une scission se trouve de fait exclu du financement public direct: il ne peut pas récupérer pour y avoir droit les voix obtenues par les scissionnistes ayant été candidats aux précédentes législatives (ces voix restent au parti sous l'étiquette duquel ils se sont présentés). Cela a déjà été jugé lors de la scission de Bruno Mégret (MNR) du FN.
4) En dehors du financement public, la seule façon pour le Parti radical d'obtenir de l'argent est de démontrer juridiquement que l'UMP doit continuer à lui en verser malgré la perte, à l'initiative du Parti radical, du statut de mouvement associé. La convention d'association entre l'UMP et le Parti radical n'étant pas publique, je suis bien incapable de me prononcer...
(note rédigée sur mon iPhone au bord de la piscine)

12 juillet 2011

Jean-Louis Borloo met de l'O (comme Oxygène) dans sa campagne

Jean-Louis Borloo a décidé de réactiver dans la perspective de l'élection présidentielle son association "O comme OXYGENE", créée le 12 février 1992 (déclaration publiée au JORF du 4 mars 1992) pour des élections régionales (parallèlement à la publication d'un livre d'entretiens avec Daniel Carton). L'association, dont Jean-Louis Borloo est président d'honneur, a élu domicile au 81, rue des Archives, dans le IIIe arrondissement de Paris (futur siège de campagne?).

Aujourd'hui présidé par l'avocate Véronique Lartigue, ancienne associée de Jean-Louis Borloo et membre du bureau national du Parti radical, le mouvement s'est doté le 14 juin dernier d'une association de financement (JORF du 9 juillet 2011), domiciliée au Cabinet Lartigue et Associés, à Paris. Il ne lui manque plus que l'agrément de la CNCCFP pour juridiquement devenir un parti politique... [ajout: agrément obtenu par décision du 30 juin 2011: JORF du 14 juillet 2014).

 

"Les temps changent la politique aussi", avance Véronique Lartigue sur la page Facebook de l'association. Certes. Mais Jean-Louis Borloo, lui, recycle pour 2012 - normal pour cet ancien cofondateur de Génération écologie! - son slogan de 1992...

 

1992

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2012

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31 mai 2011

Jean-Louis Borloo en campagne sans être candidat

Jean-Louis Borloo en campagne sans être candidat:

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Jean-...

 

Laurent de Boissieu

La Croix, 31/05/2011

16 mai 2011

Jean-Louis Borloo entraîne les radicaux hors de l'UMP

Réunis samedi et dimanche 15 mai, à Paris, pour le 111e congrès du Parti radical, les radicaux de droite ont été presque unanimes : 93 % des délégués ont approuvé la motion d'orientation générale demandant à Jean-Louis Borloo, président du parti, "de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2012" et décidant "dès à présent l'indépendance du Parti radical à l'égard de l'UMP".

"Il y a à compter d'aujourd'hui une nouvelle offre politique française", s'est aussitôt félicité Jean-Louis Borloo. Composante de l'UDF (1978) puis mouvement associé de l'UMP (2002), le Parti radical a donc décidé d'adhérer, en tant que membre fondateur, à la confédération de centre droit en cours de constitution. Il s'agit du deuxième parti à se prononcer après le Nouveau centre d'Hervé Morin, et avant la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, le 28 mai, puis l'Alliance centriste de Jean Arthuis, le 2 juillet.

Le Parti radical est toutefois allé plus loin que le Nouveau centre, alors même qu'Hervé Morin se prépare depuis plus longtemps à une éventuelle candidature présidentielle, puisque la motion votée demande à Jean-Louis Borloo d'être son candidat en 2012. L'intéressé s'est toutefois contenté de répondre qu'il prendrait sa décision "entre l'été et l'automne", demandant aux militants de son parti de le laisser "réfléchir encore un peu".

Quoi qu'il en soit, celui qui avait déjà annoncé à titre personnel son départ de l'UMP a surmonté ce week-end un premier obstacle. Élus sous l'étiquette UMP, de nombreux députés souhaitaient en effet que le Parti radical demeure associé au parti majoritaire, au moins jusqu'aux législatives de 2012. 

Vendredi soir, lors de la réunion à huis clos du comité exécutif, la volonté de la base militante a cependant balayé les réticences parlementaires. "Jean-Louis Borloo a donné une belle leçon de courage politique aux parlementaires et l'exemple d'un vrai chef", analyse un président de fédération départementale.

Les radicaux de droite devront par conséquent trancher entre leur appartenance à l'UMP ou au Parti radical. Ce choix devra intervenir au plus tard en janvier 2012, date à laquelle la convention d'association entre l'UMP et le Parti radical s'éteindra.

Mais les députés devront, eux, choisir dès l'ouverture de la session parlementaire d'octobre 2011, puisque Jean-Louis Borloo a parallèlement annoncé dans Le Figaro la constitution à l'Assemblée nationale d'un groupe commun à tous les partis membres de la confédération. Si aucun élu radical ne fait défection, ce groupe pourrait atteindre les 46 députés (23 du Nouveau centre, 21 du Parti radical et 2 de l'Alliance centriste).

Parmi les questions qui restent en suspend figure la dénomination de cette confédération. D'un côté, le Parti radical parle toujours d'"Alliance républicaine, écologiste et sociale", ayant même déposé cette marque auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI).

De l'autre, le Nouveau centre évoque une "Confédération des centres", tout en testant secrètement "Pour une France plus juste" (déjà utilisé en 2006 par Nicolas Sarkozy comme titre d'un discours).

Le "chemin" qu'entend proposer l'ancien numéro deux du gouvernement se veut "clair sur les valeurs, les objectifs, les alliances". De fait, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin ne cessent de le rappeler : leur démarche s'inscrit sans ambiguïté au sein de la majorité de droite.

"Ne comptez pas sur moi pour renier les neuf années de gouvernement (1), j'assume la solidarité gouvernementale de cette époque-là, comme nous assumons la majorité et ce qui a été fait de nécessaire pour le pays", a averti Jean-Louis Borloo. Un ton plus modéré que celui de son ancien collègue de gouvernement Hervé Morin, qui se démarque brutalement de Nicolas Sarkozy dans le livre qu'il vient de publier (2).

Ce qui laisse donc à François Bayrou le monopole du centre, à équidistance de la droite et de la gauche. "Le centre, par définition, ce n'est pas une deuxième droite, pas plus qu'une deuxième gauche", a martelé samedi le président du MoDem, à l'issue d'un conseil national de son parti. Avant de dénoncer la "danse du centre" et le "double jeu" de ceux qui tentent de "détourner, dévoyer et capter les voix d'électeurs du centre qui veulent le changement pour les ramener, au bout du compte, parmi les soutiens du pouvoir".

Laurent de Boissieu
La Croix, 16/05/2011

(1) Jean-Louis Borloo a été ministre des gouvernements Raffarin (2002), Villepin (2005) puis Fillon (2007).

(2) Arrêtez de mépriser les Français !, Flammarion, 239 p., 19 €

12 mai 2011

UMP, Parti radical et Confédération: six mois pour choisir

Ma dernière note n'étant pas aussi claire que je l'aurais souhaité, ultime tableau récapitulatif sur la question de la double/triple appartenance UMP/Parti radical/confédération de centre-droit:

jusqu'au
31 décembre 2011
  • maintien du contrat d'association entre l'UMP et le Parti radical: les membres du Parti radical peuvent rester membres de l'UMP
  • création de la confédération de centre-droit: les membres du Parti radical deviennent membres de la Confédération

  • côté confédération: possibilité de double appartenance UMP/Confédération pour des "membres associés"

  • côté UMP: impossibilité de double appartenance UMP/Confédération sauf éventuellement pour les membres du Parti radical (conséquence du contrat d'association)

de janvier 2012
au 31 décembre 2012
  • fin du contrat d'association entre l'UMP et le Parti radical: les radicaux membres de l'UMP doivent choisir entre l'UMP et le Parti radical
  • côté confédération: toujours possibilité de double appartenance UMP/Confédération pour des "membres associés"

  • côté UMP: impossibilité totale de double appartenance UMP/Confédération

à partir de janvier 2013
  • côté confédération: plus de possibilité de double appartenance UMP/Confédération (extinction du statut de "membres associés")

Avertissement: ce tableau n'engage que moi